Rivages sacrés en terres Zouloue et Sakalava





Spécificité du sacré en terre Zouloue..
Origines du mot « zoulou » par Laura et Gaïa
Son nom vient de L’expression « ama zoulou » signifiant « le peuple du ciel ». La tribu fut créée par le roi Chaka Zulu, qui gouverna les Zoulous, une nation redoutable par la conquête et en partie responsable de la vague chaotique d'émigration de clans au-delà des rivières Tugela et Pongola, les nouvelles limites du Kwazulu Natal.
Its name comes from the term « ama Zulu » meaning « the people of the sky ».The tribe was created by King Shaka, a formidable nation known by conquest and partly responsible for the chaotic wave of emigration clans beyond the Tugela rivers and Pongola, KwaZulu new boundaries.
Histoire des Zoulous (par Laura et Gaïa)
Les Zoulous se situent dans la région de la Tanzanie moderne. Leur présence en Afrique du Sud remonte au XIV siècle. Ils sont connus de nos jours comme étant de grands guerriers, leur réputation remonte au début de leur existence, par les nombreuse batailles comme la bataille d'Isandhlwana qui est une bataille livrée le 22 janvier 1879 en Afrique du Sud, pendant la guerre anglo-zouloue, et qui s'est soldée par l'une des plus grandes défaites coloniales britanniques.
L’esprit des ancêtres par Leia
Les croyances zouloues se rattachent à un dieu créateur nommé Nkulunkulu mais au cours des siècles, il est devenu moins important au profit du dieu chrétien.
La croyance la plus forte chez les Zoulous est celle des Esprits des ancêtres. Ces esprits sont les ancêtres de certaines familles, qui ont une influence sur leur vie de tous les jours. Les ancêtres communiquent avec le monde humain grâce aux Sangoma à travers un rituel.
Une mixture d’herbes appelée muthi que le Sangoma va consommer est préparée pour influencer les ancêtres. Il existe un muthi blanc qui est utilisé pour la guérison, pour lever des sorts, la prévention ou la fin des maladies et un muthi noir qui peut apporter des maladies ou même la mort aux autres. Ceux qui pratiquent le muthi noir sont appelés inyanga et sont rejetés par la société.
Les Zoulous ont une foi profonde en la nature mais leurs croyances sont également influencées par les croyances chrétiennes introduites par les Européens il y a plus d’un siècle. Ils croient à la sorcellerie et à un être suprême qu’ils appellent uNkulunkulu. Les sacrifices d’animaux sont effectués pendant les cérémonies religieuses. Ces sacrifices sont destinés aux esprits des ancêtres pour obtenir la protection et la guérison.
Une légende présente Malandela comme le père de Ntombella, père des Zoulous, l’ancêtre des grands rois zoulous. Les tombes de ces rois, de Malandela à Senzangakona, sont situés près de Babanango, dans la vallée de la rivière Imfolozi.
Le Muthi par Simon
Pour communiquer avec le monde spirituel, le sorcier (sangoma) doit invoquer les ancêtres à travers un rituel de divination. Alors, un herboriste (Inyanga) prépare une mixture à consommer : c’est le muthi. Cette mixture est utilisée pour influencer les ancêtres. Les sorciers et les herboristes jouent un rôle important dans la vie quotidienne des Zoulous. Néanmoins, il existe une différence entre le muthi blanc (umuthi omhlope), qui a des effets positifs, comme la guérison, la prévention ou la fin de la malchance, et le muthi noir, qui peut apporter maladies et mort aux autres, ou une santé mal acquise à celui qui en use. Les pratiquants du muthi noir sont considérés comme de sorciers du mal et sont rejetés par la société. Le Muthi est fait de plantes.
Syncrétisme en terre zouloue par Julia
En terre zouloue, le sacré se trouve partout : persistant aussi bien à travers les traditions de la culture zouloue que dans différents lieux de culte, par exemple, dans les églises catholiques que nous avons visitées ; la religion chrétienne est en effet très répandue à travers toute l’Afrique du Sud.
Mais il est parfois difficile de respecter les traditions de la religion catholique en même temps que celles de la culture zouloue : par exemple, dans cette dernière, il est tout à fait respectable de prendre plusieurs femmes en tant qu’épouses, pratique rejetée par les chrétiens…
Mais heureusement, des églises respectant les deux formes de sacré ont été dressées un peu partout dans le Kwazulu-Natal : les « Zion Churches ».
C’est ainsi que l’on trouve, à travers les villages, ces pierres blanches qui encerclent des maisons : c’est un signe d’appartenance à la Zion Church, ainsi qu’un emblème de protection contre les mauvais esprits. Il y a donc une association entre le respect des ancêtres, croyance traditionnelle zouloue, et la religion catholique.
Le sacré zoulou survit donc dans le territoire sud-africain, se modernisant en harmonie avec les différentes cultures et religions qui habitent ce pays à présent ; le sacré, ce n’est plus seulement les traditions et les croyances, c’est son développement dans notre société et tous ses nouveaux concepts.
Le sacrifice du taureau par Jonah, Killian et Adam
Lors de la cérémonie « First Fruit and Snake Ceremony », nous avons assisté au sacrifice d’un taureau. Quand nous sommes arrivés, Khekhekhe, le plus célèbre des sangoma, faisait un discours au public constitué de sangoma, de fidèles, voisins et amis.
Les sangoma sont ensuite allés dans un enclos où se trouvaient plusieurs vaches et taureaux. Ils ont attrapé un taureau et l’ont maintenu à terre en le tenant par les cornes, les jambes. Pour commencer leur rite, les sangoma ont sauté sur le ventre du taureau et lui ont tordu le cou sans le tuer. Ils ont chanté autour du taureau et ensuite recouvert ses naseaux de boue. Les sangoma ont ensuite laissé le taureau pensant sûrement qu’il mourrait d’agonie, mais comme il s’est relevé, ils lui ont tordu le cou à plus de 180°, lui ont planté un couteau au cou et ont récupéré son sang dans une bouteille ; ce sang sera utilisé pour préparer des remèdes. Après la mort du taureau, les sangoma ont attaché la bête à un arbre avec une corde et lui ont enlevé sa peau pour ensuite la mettre à découvert dans un endroit à terre, et récupéré ses intestins pour les faire sécher avant de pouvoir les exhiber comme symbole de puissance et de force.
Khekhekhe par Julien
Le 23 Février de chaque année, Khekhekhe, nommé ainsi à la suite de son père et de son vrai nom Mthetwa, préside la « First Fruit and Snake Ceremony » à sa ferme surplombant le fleuve Tugela.
Il a des messages à transmettre et une histoire à raconter, celle de son ancêtre, le roi Diniswayo, et comment il a acquis son pouvoir sur le malheur comme un jeune homme.
La cérémonie commence avec le sacrifice d’un bœuf puis débutent le chant et la danse. Khekhekhe chante, danse et maintient des serpents dans sa bouche pour démontrer son pouvoir sur le Mal. C’est l'une des cérémonies traditionnelles très rares qui se déroule encore aujourd'hui.